Début du premier chapitre d'un de mes écrits ...
Chapitre premier : La fleur neige
Une bourrasque souffla vers nous, la tempête s’avançait… Mais ici c’était soit on continue, soit le désert nous engloutit. Je continuais mon avancée vers le début de la caravane. Comme toutes celles parcourant ce désert, de gros mastodontes la tirait, couvert de plaques, ils pouvaient supporter les plus grandes tempêtes comme le prouvent leurs longs sillons laissés par les attaques du sable. Ces énormes bêtes, pouvant tenir semaines après semaines le manque d’eau et de nourriture, tirant ces monstrueuses charrettes, plus lourdes les unes que les autres.
En avançant rapidement vers la tête, car il faut le dire même si ces bêtes étaient exceptionnelles, elles étaient toutes autant exceptionnellement lentes …
Quelque chose attira mon regard, c’était Alfred, du moins c’est comme ça qu’il voulait qu’on l’appelle, « Mr. Alfred, et le reste, vous n’avez pas besoin de le savoir … » c’est ce qu’il nous avait dit, et le maître l’avait assez bien pris.Ce gros monsieur rouspétait encore sur la lenteur des bêtes, la chaleur, et encore tellement de chose que je me demandais s’il resterait encore des choses sur lesquelles râler quand il aurait fini … Son visage virait rouge boursouflé, cascadant de sueur, il était pourtant très actif dans son insulte vers le monde. Il n’en pouvait plus, il est vrai que seul les plus rudes ou déterminés ainsi que les habitués supportaient le voyage et encore …
Alfred, en plus rouge que d’habitude, jurait contre un animal importint qui avait percé un des tonneaux du stock personnel de notre centre d’attraction du moment, imbibant ses affaires d’une terrible odeur…
« C’est d’la meilleure que tu trouveras ici ma ptite ! » m’avait-il dit un jour, mais aujourd’hui, sa bière était certes très bonne, je ne peux savoir s’il va supporter son odeur des jours durant… Laissant Alfred à ses jurons, j’avançais dans la caravane.
Arrivé vers le bâtiment du maître caravanier, je remarquais une fois de plus sa magnificence. On y entrait par deux crânes d’un imposant animal inconnu à mon humble cervelle, muni de deux défenses démesurées. La structure était faite à partir du squelette de l’animal même, les côtes servant de piliers, le sol fait de blanche de bois rare des forêts du centre. La colonne vertébrale comme poutre, une peau épaisse en guise de toile. Léger à cause de la structure d’os, facilement tirrable avec les six roues le bordant…
Une brute coupa ma rêverie :
« -Bouge Gamine »
Un grand homme se tenant face à moi. C’était une immense masse de muscles, grand, quelque peu trapu, ses yeux orange enfoncé dans leurs orbites. Il reflétait un instinct hors du commun, un animal d’une sauvagerie …. Prédateur …
Mais prédateur chaleureux de même, lorsque je suis arrivé, il m’accepta en premier, c’est de lui que vient ce surnom de « Gamine »…
Laissant mes pensées, je le précédais.L’ambiance intérieure était bien différente de l’extérieur, un sobre excessif … La salle tapissée de soie fine, encensée, éclairée par de faible lumière rouge et violette, parsemée de cousin ou s’asseoir …La détente avant la réflexion …
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